Les Formations


Les Formations passées:


     L'adolescence - Du 21 au 23 Mars 1995

     Crises - 11 Mai 1996

     Les Psychothérapie - 5, 6, 7 décembre 1996

     L'Autisme chez l'enfant - 13, 14, 15 mars 1997

     La Douleur - 4, 5, 6 décembre 1997

     L'Hystérie - 12, 13, 14 mars 1998

     Les Violences - 27, 28, 29 mai 1998

     Psychoses aigües - 16 et 17 octobre 1998

     Les Relations Médecin-Malade - 5, 6, 7 décembre 1996

     Au delà du clivage névrose-psychose - 12 et 13 mars 1999

     IV ème Congrès Apertura - Le Surmoi - 22, 23 et 24 mai 1999



Les Formations prévues:


     Mars 2000: Le transfert est son analyse

     Mai 2000: Paranoïa

     Octobre 2000: Mélancolie

     Decembre 2000: La phobie et ses structures




L'ADOLESCENCE EN QUESTIONS


"Gouverner, éduquer, psychanalyser, trois métiers impossibles" (S. Freud)

L'adolescence se présente comme un espace de transition, effet même de l'évolution des sociétés dites modernes et indice de leur clivage. Au regard des discours institutionnels et ambiants qui tentent d'y apporter des réponses apparaît la mise en jeu d'une contestation de ces discours au titre d'une question : celle de savoir comment se combinent remaniement pubertaire et impératifs surmoïques des règles imposées par le monde des adultes.
Se dessine alors le spectre de la contestation, de la provocation qui fait frémir les adultes, allant même jusqu'à l'invention de nouveaux langages afin d'accentuer encore plus la séparation - coupure.
Au sortir de la phase de latence, la résurgence des effets imaginaires du remaniement corporel induit une modalité nouvelle du discours de l'Autre et pose la question de ce que serait une sexualité non infantile.
Y aurait-il de ce fait des symptômes qui soient spécifiques de l'adolescence ?
Le contexte de rupture dans lequel certains adolescents inscrivent leurs questions appelle souvent à un renforcement de l'autorité alors que le réel défaille.
Quelles incidences psychanalytiques ?

 

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L'ADOLESCENCE EN QUESTIONS
Crises d'adolescents


Temps de passage, de mouvance et de paradoxe, l'adolescence interpelle bien souvent dans l'urgence de la " crise ", de la " haine ", haine des autres, haine de soi, qui conduit parfois l'adolescent au suicide, ou révèle une expérience psychotique.

On parle de puberté, ce qui situe un âge, mais y a-t-il un âge pour le sujet de l'inconscient ? Les remaniements pubertaires se déploient-ils seulement dans l'imaginaire ou pouvons nous y entendre, davantage, une crise de l'être qui parle

Ces questions, et d'autres en attente, tisseront les fils de cette journée au cours de laquelle sera posée la question aiguë: de quel recours peut être la relation analytique pour " sortir " de la crise?

Cette journée s'adresse à toute personne exposée, dans sa pratique, aux interrogations des adolescents et intéressée par le questionnement psychanalytique.

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LES PSYCHOTHÉRAPIES

Prendre langue, à défaut de la perdre, dans les détours et contours des psychothérapies aujourd'hui, c'est restituer la question de leur origine.
On peut sans risque avancer que l'invention de la psychothérapie remonte à l'origine du langage. Cette dimension est reconnue d'emblée.
Que ce soit sous la forme annonciatrice, ou par l'interprétation des songes, elle revêt une dimension d'espoir comme réponse aux tourments de l'être.
Les psychothérapies à l'heure actuelle, quand elles ne versent pas dans l'ésotérisme, se réclament essentiellement d'un fondement scientifique et médical, qui reste à interroger.
Ainsi demeurent-elles à l'abri d'une analyse fine qui viendrait mettre en relief les a priori religieux, idéologiques, philosophiques et économiques. De façon pragmatique, l'efficacité apparente tient souvent lieu de garantie.
Après un siècle d'exercice, la psychanalyse a t-elle renouvelé la conception d'un acte psychothérapeutique ?

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L'AUTISME CHEZ L'ENFANT


"Il y en a pour qui dire quelques mots ce n'est pas si facile, on appelle fa autisme, c'est vite dit. Ce n'est pas du tout forcément ça, c'est simplement des gens pour qui le poids des mots est très sérieux et qui ne sont pas forcément décidés à en prendre à leur aise avec ces mots. -

Jacques Lacan
Scilicet

Depuis la description princeps du tableau clinique de l'autisme périodiquement s'engagent des débats passionnels dont les enjeux méritent réflexion.
De quelle étrange fascination l'autiste est-il l'objet Dans quelles contrées éloignées son regard en exil nous contraint-il à le regarder ?
Ne vient-il pas questionner l'énigme de l'origine du langage et de la parole ?
Nécessaire mise en perspective de toutes ces questions.
Perspective historique:
Quels sont aujourd'hui les héritages laissés par S. Freud, L. Kanner, B. Bettelheim, F. Tustin, M. Kein, F. Dolto, M. Mannoni, J. Lacan, etc.?
Perspective théorique:
Quelle place impossible l'enfant autiste occupe-t-il au regard de la non-existence de l'Autre, de la défaillance du narcissisme primaire et de l'envahissement de la jouissance ?
De quel destin pulsionnel l'autiste procède-t-il ? Auto-érotisme, masochisme, etc. ?
Comment solliciter les différents destins de la pulsion (refoulement, renversement dans le contraire, retournement sur le corps propre, sublimation) ?
Passe et impasse du transfert: l'autiste serait-il figé dans la littéralité d'un savoir ?
Et l'institution ?
Quelle place pour le discours analytique dans une institution (théorie et pratique) ?
A quel prix une institution peut-elle être créatrice ? Ou n'a-t-elle d'autre choix que de se perdre dans la furor sanandi ?
Quelle place réserver à la création artistique, ses virtualités métaphoriques inépuisables, dans le travail avec l'enfant autiste ?
"Sublimez tout ce que vous voudrez, il faut le payer avec quelque chose"

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LA DOULEUR


A travers les âges, la douleur a su garder son cachet mystérieux, énigmatique et équivoque.
Il n'est qu'à nous référer aux représentations de douleurs ou plutôt du masque de la douleur dans l'art pour y voir la trace d'une écriture indicible portée sur le corps (de la représentation).
La douleur des temps modernes prétend-elle initier à un nouveau savoir ?
Savoir à l'articulation du médical, du chirurgical, du clinique et du physiologique.
Freud reconnaissait dans la douleur une " énigme " tant pour autrui que pour le sujet lui-même.
A ne trouver son statut qu'à se formuler, est-elle objectivable dans la plainte ?
Assigne-t-elle de ce fait à un état de souffrance reconnu ?
De la douleur exquise à la douleur morale, existe-t-il une communauté de champs ?
L'insupportable de la manifestation pour l'être souffrant le conduit à demander aide. Saurions-nous pour autant faire de cette manifestation un concept à l'articulation des sciences médicale, psychanalytique, juridique, voire politique ?

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L'HYSTÉRIE


" L'inconscient s'origine du fait que l'hystérique ne sait pas ce qu'elle dit quand elle dit quelque chose par les mots qui lui manquent. "
J. Lacan, 28 février 1977, Bruxelles



L'Hystérie contient toutes les folles : folie d'amour, certitude désirante, normalité qualifiée. Entre l'hommage pour services rendus et la frénétique réactualisation de la " grande névrose ", il y a une marge, dans laquelle le psychanalyste éprouve son acte. Rien d'étonnant dès lors que bon nombre de psychanalystes post-freudiens, issus du courant anglo-saxon notamment, aient été conduits à placer l'hystérie hors de portée de la cure.
Toutes ces pérégrinations théoriques montrent que l'hystérie reste le bord excédé de la psychanalyse, là où ça S'invente, l'axe de résistance du psychanalyste. La volonté de comprendre est aujourd'hui d'autant plus tragique qu'elle offre une réponse à l'oubli du corps, dans l'abstraction, le retrait, la mascarade ou la chimie.
Peut-on dire néanmoins que l'hystérie soit en perte de réalité ? Non! L'espace psychanalytique rend possible la lecture des processus inconscients à partir du sens populaire de la représentation du corps. L'énigme du fantasme peut alors s'articuler, et si l'hystérisation du discours reste le passage obligé de toute cure, il conviendra alors de la distinguer de l'hystérie.
C'est pourquoi parler d'hystérie, c'est toujours indiquer quelque chose de son rapport à la psychanalyse.

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Les Violences

27, 28 et 29 mai 1998

La violence est un phénomène récurrent dans l'histoire de l'humanité: du meurtre originel aux génocides, du drame passionnel au sadisme, il semblerait qu'en parallèle à sa demande d'amour l'homme ait régulièrement et comme inéluctablement à se confronter à sa propre violence comme aux violences d'autres.
Parmi ces dernières, les violences institutionnelles ne sont pas les moindres forces redoutables de l'ordre établi, du pouvoir borgne des Etats, des idéologies intégristes ou non, des établissements qui se prennent pour des institutions, de l'urgence sociale, des crises les plus diverses...
Paradoxalement sécuritaires à un point paroxystique, nos sociétés post-modernes sembleraient, au prisme des médias, moins sûres. Néron aurait-il engendré des générations de psychopathes ? Nos banlieues seraient-elles plus dangereuses que les routes du Moyen-Age ? Si les formes d'un phénomène ne sont pas immuables, dans le cas de la violence ce sont les discours portés sur elle qui en construisent les entours: maltraitance, pédophilie, violences urbaines, conflits ethniques, etc.
S'il s'agit de bien prévenir l'acte et sa dangerosité tant pour le sujet qui se (sur)prend à y passer que pour les destinataires réels ou imaginaires de cette parole sans mots, l'étude des violences ne peut faire l'économie de la rupture épistémologique.
Cette formation se propose de circonscrire, un peu, les champs des violences passées et actuelles, ainsi que les pratiques préventives et/ou curatives qui en émanent. Aussi les intervenants sont-ils d'origines disciplinaires aussi variées que les sciences humaines et sociales, la psychanalyse, le champ social et politique...

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LA RELATION
MÉDECIN / MALADE



La pierre angulaire de toute "consultation" médicale se situe dans ce qu'il est convenu d'appeler la relation médecin/malade, une rencontre où l'un des protagonistes adresse une plainte à l'autre, sensé l'accueillir.
Aussi tout se joue-t-il autour de l'usage qui est fait de l'énoncé de la plainte. On peut la faire entrer dans l'Ordre médical, autrement dit en faire ressortir les dimensions organiques, traumatiques, biologiques, ou l'entendre comme parole d'un sujet souffrant. On ne saurait ignorer qu'aujourd'hui elle puisse devenir plainte judiciaire.
Le médecin étant déterminé par son propre rapport au corps et à la parole, comment peut-il envisager des réponses qui ne s'appuieraient pas sur Lin savoir constitué ?
Aujourd'hui, devant la multiplicité des contraintes économiques, juridiques, sociales, la clinique de la consultation se trouve incidemment infléchie vers la recherche d'une efficacité de temps et de coût, au détriment de cette relation médecin/malade. Celle-ci, temps de rencontre essentiel, de nouage d'un sujet à un autre, ne peut qu'être épurée de tout présupposé.
Comment le médecin peut-il concilier l'obligation de moyen avec les Références médicales opposables, et surtout avec les restrictions budgétaires ? En quoi l'obligation d'informer le patient, qui revient à lui communiquer un savoir théorique sur son traitement, aurait-elle une fonction thérapeutique ? Ne devons-nous pas en redouter plus sûrement les effets iatrogènes ?
Les exigences par trop impérieuses des organismes de tutelle ne risquent-elles pas d'entraver la position déontologique du médecin dans son désir de guérir le patient, voire sa Position éthique dans son désir d'entendre le sujet qui vient lui parler à travers sa plainte ?
Ainsi se pose, de façon aiguë, la nécessité de soutenir, face à une logique de contrainte du collectif exprimée en termes de rentabilité, une éthique de la relation individuelle.

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