Eschatologie, surmoi, science, épistémologie

Dominique Roth

A la suite de longues années de fascination, l’opinion publique éprouve donc soudain un émoi suscité par la fabrication d’une brebis clouée dans un laboratoire d’Edimbourg. Sans contenu précis, cet effroi, ressenti sans même qu’il soit très bien compris de la part de ceux qui l’éprouvent, les submerge sans qu’ils sachent nommer cette peur. Cet effroi, cette panique subite succédant à des années d’admiration béate devant les prouesses scientifiques, peut constituer “ un mode d’expression d’une raison dont la science n’a pas le monopole ” (1). En effet, toute la raison ne se trouve peut-être pas contenue dans la science et la cérébralisation forcenée de l’intelligence montre à quel point l’ordre qui conditionne notre évolution nous coupe de nos racines affectives et de la dimension du langage, ne laissant subsister que notre inquiétude comme signal. Le caractère diffus de ce signal ne manquera d’ailleurs pas d’être pointé par l’ordre technico-marchand, comme une remarque d’obscurantisme de la part de ceux qui y prêtent quelque attention Mais la dissolution de l’Œdipe, qui est précisément une structure selon laquelle les exigences pulsionnelles du sujet sont frappées par l’interdiction, passe par l’acceptation de la castration symbolique, à savoir l’inscription de l’interdit de l’inceste dans l’inconscient. Ce prix payé est un renoncement à la toute-puissance, la castration symbolique étant marqué par le Père garant du désir, ou plus précisément par la fonction paternelle, dont la véritable fonction est d’éclairer le désir à la lumière de la Loi.

Dès lors, comment taxer d’obscurantisme ceux qu’une inquiétude diffuse conduit à interroger l’apparente rationalité pacifiante de la science ? Prenant résolument le contre-pied de l’optimisme marchand qui nie la loi du désir au profit de la loi du marché, gageons que cette inquiétude s’avérera bientôt justifiée au même titre que le sacrifice d’Hiroshima a justifié les craintes nées de l’usage de l’atome. Les chemins de l’interprétation réservés à une poignée d’esprits accordant quelque crédit à l’hypothèse inconsciente ne sauraient en effet empêcher les innombrables passages à l’acte de l’hystérie scientiste, car ce que cherche l’hystérique et ce dont il ne veut guérir (l’hystérique masculin veut offrir à une Femme introuvable une virilité parfaite), c’est cela même dont il se plaint. Mais de quoi se plaint la science si ce n’est de ne pouvoir atteindre ce point de plénitude et de maîtrise qui toujours lui échappe ? L’hystérie masculine n’a-t-elle pas la virilité pour idéal, et même pour idéal impératif, surmoïque et totalitaire ?

“ La science ”, écrit M. Vacquin, “ ne peut plus se confondre avec une rationalité descriptive destinée à connaître les mécanismes naturels dont les retombées, bonnes ou mauvaises, seraient sous la responsabilité des hommes. ” Du seul fait de sa présence au monde, et de son écriture qui n’est pas sans effets dans le Réel, la science rajoute hystériquement du sens sans que jamais aucun résultat ne puisse satisfaire quelque eschatologie, à supposer qu’il en existe une. C’est à dessein que nous parlons de “ présence ” et non d’“ existence ” du pouvoir technico-économique. Car le pouvoir n’ex-siste pas. Il s’exerce au présent. Seul ex-siste le sujet qui ne peut advenir. A l’instar des thèses développées par plusieurs auteurs, nous ne cessons en effet d’affirmer que la neutralité scientifique n’existe pas, puisque les objets de connaissance sont des objets construits par l’esprit humain. Accorder un statut de neutralité objective au couple science / technologie nous paraît en effet fallacieux parce que le postulat scientifique d’objectivité résulte lui-même d’une volonté non innocente d’objectiver le monde et le réel. Ce que nous prenons pour la neutralité scientifique et technique n’est finalement que notre neutralité envers elle.

De même, ce que la technique rajoute, est-il à considérer comme du sens ? Ne vaudrait-il pas mieux avancer que la technique ne fait qu’accroître les occurrences de rencontres entre le sujet et le Réel ? Si la science refuse l’impossible, l’impossible résulte néanmoins de ses découvertes dans le Réel. Dès lors, animée de ses “ télos ” immédiats, indépendamment de toute volonté eschatologique, en l’absence d’un sens premier de l’être humain, en l’absence d’une conception de l’homme (“ c’est amusant ”, dit Lacan (2), “ qu’après soixante-dix ans de psychanalyse, on n’ait encore rien formulé sur ce que c’est que l’homme ”), en l’absence d’un sens révélé pour l’histoire, faudrait-il accepter sans discussion l’idée que la norme, c’est ce qui se produit ? Notre travail vient buter sur cette interrogation-là. En effet, en vertu de quoi faudrait-il accepter que l’émergence néo-libérale, eh bien “ c’est comme ça ”, que le clonage, ce n’est que le résultat du fait que ça évolue comme ça, que la mondialisation n’est pas une distorsion née de l’homme, mais quelque chose que l’on constate simplement dans la réalité et que personne n’y peut rien ?

N’est-ce pas le propre du névrosé, du sujet souffrant, que d’interroger cette frontière qui s’ouvre entre le savoir et la jouissance, de pointer cette déchirure entre le savoir et le pouvoir ? Car soit on pense que l’on dégage du sens déjà présent dans le monde, soit on pense qu’on en rajoute. Or que fait la science ? Son écriture rajoute-t-elle du sens ou se borne-t-elle à faire apparaître des occurrences réelles que la nature n’aurait pas livrées d’elle-même ? La science se borne-t-elle à dégager du sens déjà présent dans la nature faisant l’impasse sur la responsabilité humaine, ou l’homme accepte-t-il de se porter responsable de cette excavation du Réel ?

Qu’est-ce que veut dire “ rajouter hystériquement du sens ” ? De quelle hystérie s’agit-il ? De l’hystérie humaine ou de l’hystérie scientifique et marchande ?

Au-delà de la méconnaissance ou de la négation de Dieu, le paganisme radical, niant l’Autre, serait de soutenir que l’humain, qu’être humain, ne suppose pas de rajout de sens pour que l’humanité se développe dans l’homme, puisque dès lors qu’on rajoute du sens, on crée de l’idéologie ou de la religion, sauf à se tenir dans l’épistémologie (encore qu’elle-même nécessite d’être pensée en fonction du désir qui la détermine). Mais soutenir le point de vue consistant à dire que la normalité mène à penser que tout sens est déjà donné, ne nécessitant aucun rajout, a au moins deux conséquences : premièrement, maintenir l’homme dans l’état de nature ; deuxièmement, poser la question de sa responsabilité vis-à-vis de la neutralité qu’il reconnaît à la science. Car enfin, ou la “ mondialisation ” de la suprématie technique et économique de l’univers, découlant d’une loi naturelle, est inéluctable, et l’homme n’est que le catalyseur d’un sens préexistant jusqu’alors caché, quelles que soient ses prétentions sur la maîtrise du devenir humain, sans que sa responsabilité soit d’aucune manière engagée, ou alors elle constitue la conséquence d’un choix spécifiquement humain et sa responsabilité est pleine.

Mais un tel raisonnement est binaire, car il table sur la responsabilité ou l’irresponsabilité humaine dans le champ d’une conscience omnipotente convoquant les fantasmes de certitude et d’efficacité dans la réalité. Le crédit que nous attachons à l’hypothèse inconsciente nous conduirait plutôt à avancer que l’éthique elle-même s’origine d’un fondement inconscient, (3) le sujet ne pouvant émerger en conscience, en raison de ses déterminations inconscientes. Car le sujet n’est ni essence ni substance. C’est dans le déchirement de sa division constitutionnelle que le sujet se constitue comme sujet éthique. Il n’est qu’un lieu, une place, excentré par son désir qui se constitue au lieu de l’Autre, car le savoir inconscient du sujet pose l’Autre comme lieu mais il s’agit d’un Autre barré, ce que refuse la science. Or c’est précisément cette présence de l’inconscient au fondement même de l’éthique qui rend possible, non seulement une éthique du sujet, mais l’avènement d’un sujet, comme éthique, (4) alors que, comme le souligne Ricœur, la conscience moderne cherche au contraire une irresponsabilité de principe dans sa régression infantile, faisant de sa perspicacité diabolique, son meilleur alibi. (5)

Que reste-t-il en effet du concept de Sujet monumental, Sujet de fiction garant de la Loi qui garantit l’ordre des filiations, concept théorisé par Legendre (6) si l’exercice du pouvoir scientifique et marchand s’étend à la duplication de l’espèce ? L’inquiétude ou l’effroi ressentis ont-ils à voir avec le refus de la connaissance, ou procèdent-ils d’une légitime suspicion devant un pouvoir sans limite qui ne tire sa légitimité que de sa présence, indépendamment des effets qu’il produit dans le Réel ?

Dans ces conditions, comment l’ordre dominant, l’ordre technico-économique et marchand, peut-il présenter la mondialisation de la suprématie technique et économique comme l’inéluctable effet d’une loi naturelle à laquelle le développement de l’humain ne peut en aucun cas échapper du seul fait de son occurrence et persévérer en même temps dans un discours de maîtrise dépourvu de toute téléologie ? Cette malhonnêteté des instances politique et marchande laisse sans réponse la question de savoir ce que l’on peut avancer d’eschatologique dans l’humain.

Alors comment s’y prendre pour éviter deux extrêmes ? D’un côté des découvertes fortuites sans téléologie préalable — Edison par exemple, qui ne savait pas ce qu’il inventait, ne se doutait pas que cela allait aboutir à l’invention du compact disque lorsqu’il a découvert son cylindre ; ce n’est que bien après que d’autres ont eu l’idée d’enregistrer de la musique pour la vendre. De l’autre côté, comment échapper à la tentation de reproduire des humains semblables comme substitut d’une impossible définition de l’homme ? Mais avancer quelque chose d’eschatologique dans l’humain, la seule question de savoir ce que l’on peut avancer d’eschatologique dans l’humain, a elle-même déjà un poids. En effet, les instruments du langage, le langage lui-même, n’introduit-il pas en effet déjà quelque chose de spontané de l’ordre d’un rajout ? Car parler ou écrire, c’est cela ajouter du sens. Mais l’écriture scientifique ne fait qu’advenir du Réel. Seule la démarche épistémologique permet d’interroger la valeur de ses découvertes et de ses applications dans le Réel.

Ce que nous souhaitons noter à cet égard, c’est que la séparation à l’intérieur des espèces humaines se fera de plus en plus en fonction du rapport que l’on entretiendra avec ce rajout épistémologique. C’est-à-dire que le détermination de la différence aujourd’hui s’effectuera de moins en moins en fonction de la pigmentation de la peau mais en fonction du rapport au symbolique. Le concept de race est désormais traversé par le symbolique. Les véritables guerres raciales seront de plus en plus des guerres symboliques, le sujet n’étant pas qu’un corps anatomique mais un corps symbolique.

Tout notre propos consiste à appréhender le statut des rajouts langagiers imposés par le discours marchand. La raison de ces rajouts peut aussi bien correspondre à la défense d’un lieu. La qualité de grand Autre ne se tenant que d’être un lieu, un “ topos ”, que Lacan a appelé le trésor des signifiants, cette qualité est loin d’être sans conséquences puisque pour ce lieu, puisque pour cette place, l’ordre marchand est prêt à se battre, pourvu qu’il puisse dire que cette place soit la sienne pour la transmuer en éternité de l’Autre, mais d’un Autre non barré.

La perspective de la perte de ce lieu de certitude est angoissante pour l’ordre marchand. C’est pourquoi il torture si facilement le psychisme et les corps, pour conserver la maîtrise de ce “ topos ”, pour conserver ce haut lieu prescriptif auquel il tient, pré carré imaginaire et symbolique figé, avec son cortège de conséquences létales dans la réalité.

Nous nous bornerons à constater que s’opposer à ce rajout que constitue aujourd’hui le discours marchand est considéré comme l’équivalent d’un crime, (7) crime symbolique impardonnable dans la mesure où il écorne l’Un de la vérité marchande à laquelle l’univers ne doit plus échapper, livrant de ce fait toute parole dissidente, non pas à la loi, mais à l’ordre mafieux qu’il a laissé se développer. Or “ le sujet, c’est primordialement celui qui dit non : Verneinung. Quand il y a du non, il y a forcément de la vérité quelque part, car c’est le sujet qui parle ”. (8) A dénoncer le manque dans l’Autre, à haïr l’Autre barré comme étranger, c’est l’altérité elle-même qui devient l’ennemi. Cela revient à sombrer dans le racisme de la moindre différence, le racisme d’une parole autre, c’est passer de la haine du père à la haine de la parole du frère, c’est reporter sur un écart symbolique, l’insupportable du désir du sujet qui échappe à l’ordre marchand.

Mais le sens que nous propose l’ordre marchand fonctionne immanquablement au titre de la défense et de l’alibi. Et c’est pourquoi Lacan invite toujours les psychanalystes lorsqu’ils essaient d’intervenir par la parole, à ne pas rajouter du sens, mais au contraire à agir dans ce qui serait sa mise en suspens, en usant de l’équivoque, puisque c’est de l’équivoque même dont l’inconscient se sert pour se faire entendre. Et l’équivoque est du même coup ce qui allège le poids du signifiant venu de l’autre en S2, c’est-à-dire le symptôme de ce signifiant porteur de déception. Ce signifiant S2 imposera d’autant plus son sens puisque justement dans l’équivoque il répondra à une absence, à un ab-sens, à un défaut de sens.

Forcer les limites, s’approprier la toute-puissance de la fabrication du même après l’hystérie de la mise en série des objets, ne constituent-ils pas quelques signes majeurs témoignant de la sur-détermination de l’impuissance humaine à maîtriser son devenir ? Lorsqu’elle aboutit au crime et à la vente incontrôlée d’organes humains, ne pointe-t-elle pas l’impuissance du pouvoir comparable à celle de son incapacité à contrôler le commerce de la drogue et la circulation de l’argent immatériel ?

Aucun retour à l’ordre moral, aucun comité d’éthique n’empêcheront le recours au clonage humain dont l’alibi thérapeutique commence déjà à entamer leur volonté. Aucune rationalité, psychanalytique, anthropologique, ne citons même pas la rationalité juridique (puisque toute construction juridique n’est que l’infrastructure de la raison majoritaire ou dictatoriale instituée par l’espèce humaine) ne permettra de revenir à un état qui permettrait de s’affranchir des conséquences morbides que la science a convoquées dans le Réel.

Comme l’écrit très justement J. Baudrillard, “ si la cohésion de nos sociétés était maintenue jadis par l’imaginaire du progrès, elle l’est aujourd’hui par l’imaginaire de la catastrophe ”. (9) Mais cet imaginaire lui-même est aujourd’hui menacé par le pouvoir marchand qui insensiblement finit par dévorer sa propre image, parachevant ainsi le destin involutif d’une identité impossible à l’hypothèse inconsciente. Que reste-t-il des vaches que l’on nourrit de carcasses de moutons avariées ? Un non-corps désimmunisé dont les virus s’emparent. Quel est le destin d’un sujet désexualisé issu de la mise en œuvre d’une technique ? La fausse émancipation d’une naissance sans parents coupant le sujet de sa filiation pour le conduire droit au délire. Car aucune identification subjective ne peut se constituer autrement que dans le repérage d’une filiation dont la dissolution à dessein ne peut aboutir qu’au vœu infantile d’une toute-puissance, à la tentation de l’auto-engendrement portant l’inceste au cube, à la libération de tout devoir, à l’éradication de tout interdit et au naufrage de la civilisation qui en autorise l’occurrence.

“ Le clonage ”, écrit J. Baudrillard, “ est lui-même une forme d’épidémie, de contagion, de métastase de l’espèce saisie par la reproduction à l’identique et la prolifération à l’infini du sexe et de la mort ”. (10) Paroxysme de la déraison et de la régression unaire, le clonage constitue le point d’acmé du mimétisme marchand pour multiplier l’identique à l’instar de la mise en série des objets. En théorisant la pulsion de mort, Freud ne désignait rien d’autre que cette tentation vertigineuse de la répétition du même, puisque le clonage permettra de reproduire des êtres sexués alors que la fonction sexuelle (autorisant aujourd’hui la reproduction humaine à titre accessoire) sera devenue parfaitement inutile. En cherchant à “ réaliser l’imaginaire du symbolique ” par le ruissellement de signifiants maîtres, fantasmes dérisoires que le sujet incorpore à son insu, le sujet se trouve si parfaitement “ réalisé ” par l’ordre marchand qu’il en devient l’objet, marchandise lui-même, donnant ainsi prise à la panique. Que deviendra le sujet une fois relégué par son propre clone interroge Baudrillard ? Une réserve ? Un fétiche ? Un objet d’art ? Une relique ? Un fossile ?

Hannah Arendt a montré comment, dans l’ordre politique, le nazisme a suivi cette logique interminable de l’identification à la petite loi perverse ou délirante des hommes, jusqu’à l’horreur de la Shoah. (11) Si l’impératif de jouissance n’a pu se réaliser dans le sacrifice d’Isaac qui n’a pas eu lieu, cette absence ne désigne-t-elle pas aussi l’impossible de la jouissance de la voix surmoïque à laquelle s’est soumis Abraham ? En tout état de cause, l’identification de l’ordre marchand à la petite loi protégeant la Science et l’Argent ne peut manquer de produire des catastrophes qui, lorsqu’elles ne meurtrissent pas les corps, menacent le désir là où le discours de l’ordre marchand cherche à unifier, voire à suturer un sujet divisé dont il sacrifie l’énonciation au profit d’un discours surmoïque et féroce : le discours marchand.

 

 

(1) Vacquin Monette, “ Clonage, du semblable au même ”, Le Monde du 17 janvier 1998.

(2) Lacan Jacques, Séminaire XVI, D’un Autre à l’autre, inédit, p. 322.

(3) Charles Monique, L’inconscient a-t-il un fondement éthique ? In Apertura, Vol. 3, Arcanes, 1989, p. 162.

(4) Idem.

(5) Ricœur Paul, Philosophie de la volonté, Paris, Aubier, 1963, p. 378.

(6) Legendre Pierre, Le Crime du caporal Lortie, Paris, Fayard, 1989, p. 133.

(7) Il n’y a qu’à voir le sort que la presse réserve à P. Bourdieu, osant porter la critique contre l’ordre dominant, pour être aussitôt qualifié d’intellectuel le plus puissant de France (L’Evénement du Jeudi, 1re de couverture du dernier numéro d’août 1998).

(8) Melman Charles, “ Pas l’un sans l’Autre ”, In Clinique psychanalytique et lien social, Bruxelles, Association freudienne de Belgique, Bibliothèque du Bulletin freudien, 2e éd. non datée, comportant des exposés faits en Belgique entre 1982 et 1991, p. 57.

(9) Baudrillard Jean, Ecran total, Paris, Galilée, 1997, p. 155.

(10) Ibid. p. 223.

(11) Arendt Hannah, Le Système totalitaire, Paris, Le Seuil, 1972.